En raison du coronavirus, le 17 mars dernier, la France a assisté à l’arrêt des commerces tels que les bars, restaurants, salles de spectacles, etc. Plus surprenant encore, beaucoup de praticiens, dont les ostéopathes, ont dû fermer leur cabinet.
Mais la douleur des patients ne s’est pas interrompue pour autant. Si les soins en cabinets ne peuvent pas se poursuivre, qu’en est-il des soins à domiciles ?
Qu’en est-il de la situation actuelle ?
La fermeture des cabinets de certains praticiens, tels que les ostéopathes, a été conseillée par l’association française d’ostéopathie (AFO) dans un souci de respect du principe de précaution, mais surtout pour des questions liées au manque d’équipement de protection.
D’autant plus que n’étant pas considérés comme des professionnels de la santé, les ostéopathes ne peuvent pas bénéficier des stocks de masques et de gel hydroalcoolique réservés au personnel soignant.
Ne pouvant pas se réaliser par vidéoconférence, les soins prodigués par les ostéopathes doivent se poursuivre. En effet, le stress provoqué par la crise du covid-19, le jardinage, les mauvaises postures liées aux pratiques du télétravail, ou encore des pathologies en cours de traitement, sont autant de sources qui tendent à réveiller ou faire se développer des douleurs osseuses ou musculaires.
Pour autant, de telles interventions à domicile ne sauraient se faire sans le respect de certaines mesures visant à stopper la propagation du coronavirus. Il est possible qu’elles continuent, et ce même après le 11 mai et la date annoncée de déconfinement au profit des consultations classiques en cabinet.
Précautions à prendre par les ostéopathes
Le coronavirus est transmis par l’intermédiaire de gouttelettes expulsées par les voies nasales et buccales. C’est notamment le cas à l’occasion de toussotements, d’éternuements ou tout simplement lorsqu’on parle. Il est également possible, mais moins probable, de contracter la maladie si une personne se frotte les yeux, ou porte ses mains à son nez et à sa bouche après avoir touché des objets ou des surfaces ayant été souillés par ces gouttelettes du Covid-19.
Dans la mesure où les interventions des ostéopathes impliquent nécessairement un contact physique avec son client. Ces derniers peuvent à tout moment tomber malades et devenir des agents de contagion massive auprès des autres patients. C’est pour cette raison que les premières barrières de protection consistent à limiter tout contact superflu comme le serrage de mains ou la bise.
Les masques et protections de visage
Afin de se prémunir du virus lors des interventions, des gants, un masque et des lunettes de protection, voire même une visière de protection accompagnée d’un masque, comme on peut en trouver sur ce site, sont nécessaires. Ces outils permettent de protéger les zones à risques : les yeux, le nez et la bouche.
Dans l’attente d’une généralisation de la vente des masques alternatif ou grand public, il est possible de fabriquer son masque et sa visière de protection ou de les commander sur internet. Afin de soutenir l’économie locale, il est souhaitable de préférer une société française.
Nettoyage régulier
D’autre part, il est recommandé dans la mesure du possible que le praticien utilise une blouse différente ou change ses vêtements lorsqu’il rend visite à un nouveau patient pour éviter les risques de contamination. Tout habit exposé peut être lavé en machine à 60° pour éradiquer la présence du covid-19 et supprimer le risque de contamination, et donc de propagation du virus.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser de la javel ou de les placer au micro-ondes, réfrigérateur ou congélateur au préalable. Par ailleurs, pour les deux derniers, c’est même à éviter à tout prix, car le froid ne va pas tuer le virus, mais le conserver…
Informer les clients
Enfin, et c’est très important, les ostéopathes doivent informer leurs patients des risques, des procédures d’intervention à domicile ou dans le cadre du déconfinement, mais aussi des changements majeurs à l’ouverture de leurs cabinets. Ces informations sont indispensables et la transition de celles-ci peut se faire à travers des mails, des flyers ou des dépliants.
Précautions à prendre par les patients.
Hygiène personnelle
Du côté des patients, il est également important de prendre des précautions. Il faut d’abord veiller à son hygiène personnelle et continuer à se laver tous les jours. Non seulement pour soi, mais aussi par respect pour les personnes qui interviennent à domicile. Surtout lorsqu’on sait que, selon un sondage IFOP, seulement 67% des Français interrogés déclarent pratiquer une toilette complète quotidiennement.
Le lavage des mains doit intervenir régulièrement après avoir toussé ou éternué, mais aussi après avoir été dans des lieux comme des supermarchés ou une pharmacie. Il doit se faire avec de l’eau, du savon, une serviette propre et doit durer une trentaine de secondes. Le gel hydroalcoolique, lui, constitue une bonne solution lorsqu’il n’est pas possible de se laver les mains. Notez cependant que ce produit est un désinfectant, mais ne nettoie pas des mains sales.
Désinfection des lieux
D’autre part, il faut également veiller à désinfecter les lieux et les zones dans lesquelles les infirmières, kinésithérapeutes ou ostéopathes se rendent et posent leur matériel (vestes, sacs, téléphone…). Ainsi que les surfaces sensibles comme les poignées de porte, les w.c. et salles d’eau ou encore les interrupteurs.
Port du masque et distanciation sociale
Dans un souci de distanciation sociale, lorsque les interventions ont lieu dans le domicile d’un couple ou d’une famille, il est important de limiter les interactions sociales avec le personnel soignant. Et exposer le moins possible son conjoint ou ses enfants. De plus, on le rappelle, le port de masque est vivement conseillé, voire imposé par certains praticiens en cas d’intervention à domicile.
Et en cas de symptômes…
Bien évidemment, en cas de symptômes liés au coronavirus, tels que fièvre, toux sèche, maux de gorge, écoulement nasal, ou difficultés à respirer, toute intervention des personnes à domicile non indispensable est à proscrire.