Biokinergie, méthode Surrender et CrâniOsophie : trois évolutions méconnues de l’ostéopathie

Biokinergie

Dans sa quête continuelle pour améliorer la santé de ses patients, l’ostéopathe se forme, très souvent, à d’autres approches complémentaires comme l’aromathérapie, la micro-nutrition, le magnétisme…

En les intégrant à sa pratique, cela lui ouvre de horizons inconnus. Le thérapeute développe ainsi une façon différente de pratiquer son métier jusqu’à, parfois, créer une nouvelle médecine douce.

C’est le cas pour la biokinergie, la méthode Surrender et la CrâniOsophie : trois approches thérapeutiques qui ont toutes en commun d’avoir été mises au point par un ostéopathe français, tout en maintenant la vision holistique de l’ostéopathie.

La biokinergie : le retour à la source

Histoire de la biokinergie

Dans les années 80, le kinésithérapeute-ostéopathe Michel Lidoreau constate en traitant ses patients que, dans certaines zones du corps, les tissus semblent immobiles et comme repliés sur eux-mêmes.

Quelques années plus tard, l’INSERM met en évidence un phénomène analogue : des tissus spiralés sous les points d’acupuncture.

À partir de là, Michel Lidoreau crée la biokinergie qui consiste à libérer ces nœuds pour remonter jusqu’au blocage à l’origine de la pathologie.

Masser pour libérer

La biokinergie garde de l’ostéopathie le principe des fascias (tissus conjonctifs qui relient les structures du corps entre elles). Elle y ajoute la carte énergétique des méridiens et points d’acupuncture.

Enfin, elle intègre les techniques de massage de la kinésithérapie. La biokinergie part du principe que le corps garde en mémoire tous les traumatismes subis depuis la naissance et que ceux-ci impriment une trace qui crée des blocages physiques ou énergétiques.

Le biokinergiste va donc, grâce à la sensibilité particulière développée au cours de son cursus, rechercher les points de blocages (les fameuses “spirales”) et les masser.

À chaque élimination de ces points, le thérapeute se laisse guider par le corps vers un autre point et ainsi de suite.

Peu à peu, il se rapproche de l’origine du problème jusqu’à être en capacité d’éliminer celui-ci. Cette recherche étant progressive, elle nécessite parfois plusieurs séances pour aboutir à la source du problème.

Cependant, les bienfaits associés à l’élimination des tensions se font sentir très rapidement dès la première séance.

La méthode Surrender : s’abandonner à la guérison

Des planches… à la thérapie

À l’origine de la méthode Surrender, il y a un homme : Seymour Brussel qui, avant de devenir ostéopathe, a été acteur et a côtoyé, dans les années 80, ceux qui allaient devenir le trio comique “Les Inconnus”.

Durant sa carrière à la télévision et au cinéma, Seymour Brussel se découvre des capacités de magnétiseur. Il exerce en tant qu’ostéopathe à partir de 1998.

En collaboration avec le Docteur Rodolphe Meyer, il crée la méthode Surrender basée, entre autres, sur l’abandon de soi. (“Surrender” signifie “abandonner” en anglais.)

Rétablir la circulation énergétique

La méthode Surrender fait appel aux champs subtils qui entourent tout être humain. Elle utilise, entre autres, l’ostéopathie crânienne, l’haptonomie, la réflexologie… des techniques qui ont toutes pour but de rétablir la fluidité énergétique dans et autour du corps, pour enclencher le processus de guérison.

Lors d’une séance, le thérapeute pose ses mains à des endroits spécifiques du corps, entre le sacrum et le crâne, et fait appel au “Qi” (énergie universelle ou “souffle de vie”). Le patient se détend et cette relaxation profonde permet au corps de se rééquilibrer globalement.

Le thérapeute va également être attentif aux fluctuations du liquide céphalo-rachidien dont le rythme se propage à chacune de nos cellules, ainsi qu’aux mouvements subtils des enveloppes du cerveau.

Dans la méthode Surrender, le thérapeute ne force rien, il accompagne seulement le processus de guérison en servant de guide aux mécanismes naturels qui savent, “intuitivement”, soigner les maux de l’être humain.

La crâniOsophie : ou la sagesse tissulaire

Naissance de la crâniOsophie

Plus récente que la biokinergie et la méthode Surrender, la CrâniOsophie est née dans le sud de la France. Raphaël Chelle, ostéopathe à Lambesc (Bouches-du-Rhône) et à Gap (Hautes-Alpes) en est à l’origine.

Diplômé d’ostéopathie depuis 2013, il a commencé la relation d’aide en 1995, en dispensant des cours de gestion du stress. Il s’est ensuite formé à différentes thérapies comme le yoga et la médecine traditionnelle chinoise.

En tirant profit des expérimentations issues de ces enseignements, Raphaël Chelle a mis au point la CrâniOsophie.

Écouter le langage du corps

La CrâniOsophie s’inscrit donc au cœur de plusieurs méthodes à partir desquelles se crée une synergie. Elle agit à tous les niveaux de l’être, aussi bien sur le corps physique que ceux, plus subtils, appartenant au domaine émotionnel.

À l’écoute de ce qu’on appelle la “respiration primaire”, le thérapeute va rechercher les rythmes vitaux qui animent le corps bien avant la naissance. Il va donc relâcher très doucement les tensions qui empêchent la santé de s’installer.

La CrâniOsophie ne lutte pas contre la maladie, mais agit pour la santé, en partant du principe que celle-ci est l’état naturel de tout être humain.

À aucun moment, le corps n’est forcé à faire quoi que ce soit, le thérapeute va juste contacter ses capacités d’auto-guérison et les stimuler. Plus observateur qu’acteur, il suit les signaux subtils du corps et l’accompagne vers le retour à la santé. Se basant sur l’idée que les tissus “savent”, le thérapeute les aide juste à se réajuster dans l’ordre naturel des choses.

À la fois proches de l’ostéopathie, mais avec chacune leur identité propre, la CrâniOsophie, la biokinergie et la méthode Surrender répondent aux attentes d’hommes et de femmes qui espèrent enfin y trouver une solution à leurs problèmes de santé.

Bien que souvent méconnues du grand public et relativement récentes, elles fédèrent de plus en plus de patients qui en sont satisfaits.

Souhaitons que les années à venir offrent une place grandissante à ces approches thérapeutiques nouvelles qui n’ont probablement pas encore résolu leurs derniers “maux”.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.